alpes-maritimes
Tholos ou tombe en blocs de Mala Graou en 1974 (M. Gourdon) |
Historique
Fouillée vers 1880 par Bottin et revue par Sauzade en 1970, la sépulture est formée d'une dalle au nord, et de blocs pour les autres côtés, délimitant une chambre carré de 1,30 m de côté, avec un ouverture à l'ouest. C'est Gérard Sauzade qui utilise en 1979 le terme de "tombe en blocs" (par opposition aux dalles plates utilisées pour la construction des dolmens), généralement de forme circulaire, parfois polygonales et de formes réduites.
Le matériel archéologique
La tombe en bloc renfermait selon Bottin, un seul squelette, la tête à l'ouest, avec quelques tessons, deux silex, quatre incisives de boeuf, des charbons et des os brûlés.
Courtin date le site du Chalcolithique
Bibliographie
BOTTIN Casimir, Mémoire sur neuf tumuli de la période néolithique, Ann. Soc. Lett. Sc. et Arts des A.-M., 1885
CASTANIER Paul, Histoire de la Provence dans l'antiquité, t. 1, La Provence préhistorique et protohistorique, Marseille-Paris, 1893
GOBY Paul, Coup d'oeil d'ensemble sur le préhistorique de l'arrondissement de Grasse, 2ème CPF Vannes, 1906
COTTE, Documents sur la Préhistoire de la Provence, 1924
CHENEVEAU René, Liste des mégalithes, pseudo-mégalithes et tumulus des Alpes-Maritimes, Mém. IPAAM, t. XI, 1968
COURTIN Jean, Le néolithique de la Provence, Mém. SPF, t. 11
GOURDON Michel, Le néolithique et l'Age du Bronze dans les A.-M., mém. de maîtrise d'histoire, Université de NIce, 1956.
SAUZADE Gérard, Les deux tombes du Prignon et les dolmens de Saint Cézaire (Alpes-Maritimes), BAP, N°4, 1979
GASSIN Bernard, Atlas préhistorique du Midi Méditerranéen, feuille de Cannes, CNRS, 1986
Description
Il s'agissait d'un dolmen sous tumulus, dont la chambre rectangulaires était délimitée par une dalle de chevet de 1,90 m de hauteur à l'est, des murets en pierre sèches au nord et au sud, de dux piliers à l'ouest délimitant une entrée, barée par un seuil, donnant sur un couloir formé par deux orthostates parallèles (1,80 m et 1,95 m de hauteur), reliées à l'entrée par 2 "doubles murs" de pierres sèches. Il était couvert de larges dalles (Senequier, 1875).
Le mobilier archéologique
Il comprenait des ossements humains, "un grand nombre d'éclats de silex, des pointes de flèches (cf fig. 2), une hache polie, des perles olivaires en "pierre tendre noire" et une, plus grosse en cristal (11 à 13, fig. 1), des perles discoïdes. La céramique comprenait deux tessons de couleur rouge jaunâtre à décor incisé - estampé de style Campaniforme provençal : un tesson orné de neuf lignes parallèles incisées, et d'échelles couchées encadrant deux rangées d'impressions losangiques, le second décoré de dix lignes incisées et d'échelles couchées. (15 et 17, fig. 2)
(figure 1 : le mobilier archéologique)
Le mobilier métallique comprenait un anneau (16, fig. 1), une perle en bronze (Cotte), un "rognon composé de cuivre et de fer natif, aplati par l'usage à une extrémité" (cf fig. 2) ainsi qu'un poignard (18, fig. 1) et le bout d'un autre (Goby, 1906)(Grand poignard en bronze du dolmen d'Arboins, Bottin 1899). Le poignard, long de 18 cm, à longue lame et large soie trapézoïdale à sommet arrondi, sans trou de rivet, s'apparente aux poignards du Languedoc, groupe de Fontbouïsse (Courtin, Sauzade 1975) et pourrait dater d'une phase du Chalcolithique antérieure au campanifome. Pour Georges Vindry (1978), il d'agit d'un poignard en bronze, semblable aux modèles signalés dans différentes stations des alpes et datable du Bronze final III.
En mars 1880, une sortie du Club Alpin Français, section Alpes-Maritimes, à destination de Gréolières emmène les participants au village de Saint-Vallier, étape du parcours. C'est Casimir Bottin qui reçoit le petit groupe et en profite pour leur faire découvrir un site mégalithique fouillé par lui-même en 1872, "le tumulus d'Arboins" (dolmen d'Arboins), situé sur la route de Saint Vallier à Grasse, à la hauteur de la Bastide Olivier, sur un coteau à droite de la route."Nous en rapportons une phalangine, une molaire, une incisive, et un morceau de côte très bien conservé et trouvés par nous."
La figure 2, ci-dessous, est un dessin d'Alexis Mossa, peintre niçois, qui présente une partie des objets découverts par Bottin dans la sépulture.
(figure 2, Relevé topographique et matériel archéologique du dolmen des Arboins fouillé par Bottin, dessin Alexis Mossa)
Bibliographie
GASSIN Bernard, Atlas préhistorique du midi méditerranéen, feuille de Cannes, CNRS, Paris, 1986.
GOBY Paul, Coup d'oeil d'ensemble sur le préhistorique de l'arrondissement de Grasse, 2ème CPF, Vannes, 1906
CHENEVEAU René, Liste des mégalithes, pseudo-mégalithes et tumulus des Alpes-Maritimes, Mém IPAAM, t. XI, p. 93
CASTANIER Paul, Histoire de la Provence dans l'antiquité, t. I, La Provence Préhistorique et protohistorique, Paris-Marseille, 1893
OLIVIER D., Sépultures et dolmens de Saint-Vallier, Matériaux, t. VI, 1875
SENEQUIER Paul, Les Anciens camps retranchés des environs de Grasse, Ann. Soc. Lettres Sciences et Arts des A.-M., t. IV, 1875
RIVIERE Emile, Nouvelles recherches dans les Alpes Maritimes en 1879, Congrés AFAS, 1880
FEVRIER, Quatre jours dans l'arrondissement de Grasse, CAF, section des Alpes-Maritimes, 1880
GUEBHARD Adrien, Ponnadieu et les environs de Saint-Vallier de Thiey, Bull section des A.M. du CAF, t. XVI, 1896
BOTTIN Casimir, Découverte et fouille de neuf tombes aux environs de Saint-Vallier A.-M., Ann. Soc. Lettres Sciences et Arts des A.-M., t. XVI, 1899
GOBY Paul, Sur les poteries dolméniques de la région de Grasse, 2èm eCPF, Vannes, 1906
COTTE V. , Documents sur la préhistoire de la Provence, Aix, t. IV, 1924
DANIEL G., The prehistoric chamber tombs in France, 1960
RIQUET R., GUILAINE J., COFFYN A, Les campaniformes français, Gallia Préhistoire, T. VI, 1963
TREINEN F., Les poteries campaniformes en France, Gallia Préhistoire, T. XIII, 1970
COURTIN Jean, Le néolithique de la Provence, Mém SPF, t. 11, 1974
ARNAL G.B., Types de parures du Chalcolithique, Et. Préh., 1974
COURTIN Jean, SAUZADE Gérard, Un poignard de type Remedello en Provence, BSPF, t. 72, 1975
VINDRY Georges, Un siècle de recherches préhistoriques et protohistoriques en Provence orientale, Doc. D'archéologie Méridionale, t. 1, 1978
Sortie de Cabris vers Grasse, prendre à droite le chemin de Stramousse sur 1 km. Dans un virage à gauche une piste forestière monte à droite en longeant le grillage de 2 villas, 150 m aprés les grillages un petit cairn sur la droite du chemin marque le début d'une trace à suivre en montant à travers les arbustes direction sud sur environs 100 m, passer un muret le dolmen est aprés au sommet (informations A.Chabaud)
Le Dolmen du Coulet de Stramousse (Cabris, Alpes-Maritimes), a été découvert et fouillé par Paul Goby en 1905
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Tumulus rond de 16 mètres de diam.
Chambre carré de 1,50 m de coté formée par 5 dales de calcaire. les côtés sud et nord sont constitués d'une dalle à plat reposant sur un mur de pierres sèches, complété latéralement par un muret de pierres sèches. L'entrée était fermée par un muret de pierres sèches à l'origine et s'ouvre sur un couloir court. La cella était dallée de pierres plates.
ci-contre : topographie effectuée par Paul Goby en 1905 lors de la fouille. |
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Restes fragmentés "d'au moins" 35 à 40 individus dont plusieurs enfants. Traces de rubéfaction. Restes fauniques (cervus elaphus, capra hircus, canis familiaris) Mobilier : 85 perles discoïdes en calcaire blanc, sept perles discoïdes en "pierre noire", une perle plus grosse en calcite, une autre "translucide", deux fragments de défense de sanglier, une coquille de cypraea percée, une pendeloque droite en os (7). Mobilier métallique : deux anneaux fermés, une petite perle coulée de forme tronconique, une perle formée d'une plaquette enroulée, une fibule. Céramique : Nombreux tesson, un gobelet campaniforme à fond plat (5) (hauteur 13cm, diam. 10cm à l'ouverture) décoré de lignes horizontales au peigne, d'autres tessons décorés de chevrons incisés, un fragment de "vase-biberon" ou de cuillère à manche perforé longitudinalement (6) . Une ecuelle en calotte de sphère. Datation : datant du Chalcolithique, utilisé par les Campaniformes, puis au Bronze ou à l'Age du Fer. |
"les bouquets de lavande et la belle vue sur le littoral", tels que le décrivait Paul Goby au début du XX siècle ont fait place à une dense forêt de chênes. Le dolmen ne présente pas de dégradation importante dû à cette progression du couvert végétal, mais le tumulus est aujourd'hui complétement occulté par la végétation et les dépôts d'humus. Ces clichés pris en 1905 traduisent bien ce contraste.
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Biblliographie
GASSIN Bernard
Atlas préhistorique du midi méditerranéen, feuille de Cannes, CNRS, Paris, 1986 - p. 117-119
COURTIN Jean
Le Néolithique de la Provence. Mém. de la S.P.F., T. XI.
GOBY Paul
Description et fouilles d'un nouveau dolmen près Cabris, arrondissement de Grasse (A-M), Le C.P.F., Périgueux, 1905.
GOBY Paul
Coup d'oeil d'ensemble sur le préhistorique de l'arrondissement de Grasse, 2eme C.P.F., Vannes - 1906.
DANIEL G
The prehistoric chamber tombs in France, London, 1960.
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Tumulus de 12m sur 9m
Chambre circulaire complètement fermée, de 1,70m à 1,50m de diam., de 0,70m de profondeur constituée de dix blocs de calcaire.
Quelques ossements humains Mobilier : Vase à fond rond (diam. ouverture 12cm) comportant un épaulement sur lequel sont implantés deux mamelons. Datation : Chalcolithique (ou Age du cuivre).
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Le dolmen du Prignon (Prignon N°2) a été découvert par J.-R. Bourguignat en 1866, fouillée par A. de Maret en 1876 et par Gérard Sauzade en 1972. Sur la pente sud-ouest de la colline du Prignon.
Le dolmen vu par Bourguignat en 1875 in Mem. Soc. des Sc. Nat. et Hist. des Lettres et Beaux Arts de Cannes et de l'Arrondissement de Grasse, t. V, 1875. |
Tumulus de 10m de diam. et de 1m de hauteur au centre duquel se trouve une chambre carré formée par une dalle de chevet, une dalle du côté sud qui dépasse largement la dalle de chevet, deux dalles et un mur de pierres sèches du côté nord. Le couloir, à l'ouest, est indiqué par 3 dalles alignées du côté nord. La dalle de couverture était déjà absente lors de la découverte du dolmen.
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Mobilier de la fouille Sauzade :
restes humains : fragments osseux, 1465 dents (au moins 91 individus) industries lithiques : 2 armatures de flèches foliacées (1 & 2), une lamelle apointie (3), un éclat de silex. céramique : tessons trés corrodés 3 canines de renard percées (4, 5 et 6), une perle en dentale (12), une pendeloque en incisive de suidé (7), deux pendeloques à pointe en os (10, 11), trois perles discoïdes en stéatite verte (13, 14, 15), trois perles en tonnelet en stéatite vert foncé (8, 9, 17) un fragment d'anneau en lignite (16). datation au radiocarbone de ce niveau : 2070 BC + 110 datation : La couche de base évoque le néolithique final - chalcolithique ancien, le mobilier métallique de la couche sipérieure nous oriente vers un horizon bronze ancien. |
Perles en tonnelet en stéatite vert foncé et perle discoïde en stéatite verte (G. Sauzade) |
Bibliographie
GASSIN Bernard
Atlas préhistorique du midi méditerranéen, feuille de Cannes, CNRS, Paris, 1986 - p. 93
COURTIN Jean
Le Néolithique de la Provence. Mém. de la S.P.F., T. XI, p. 209, 224.
BOURGUIGNAT J.- R.
Monuments mégalithiques de Saint-Cézaire, près Grasse - Mem. Soc. des Sc. Nat. et Hist. des Lettres et Beaux Arts de Cannes et de l'Arrondissement de Grasse, t. V, 1875.
MARET A. de
Les dolmens de Saint-Cézaire, Materiaux pour l'Histoire Primitive et naturelle de l'Homme, t. VIII, 1887.
RIVIERE Emile
De l'Antiquité de 'Homme dans les Alpes-Maritimes - Paris - 1887
Outre les dolmens dont la forme est bien connue, il existe également des Tombes en blocs. Il s’agit de gros blocs de pierre, juxtaposés et superposés, délimitant une cella, chambre sépulcrale, de forme ronde ou rectangulaire, complètement fermée ou présentant une ouverture donnant quelquefois sur un couloir d’accès. L’ensemble est encastré dans un tumulus plus ou moins grand. Ces tombes sont caractéristiques des communes de Saint-Cézaire et de Saint-Vallier. On les date du Néolithique final au Chalcolithique, soit entre -2 600 et - 1 800 av. J.C.
Les 5 tombes de Sainte-Anne ou de Caillassou ont été découvertes et fouillées par Casimir BOTTIN entre 1882 et 1885. L’ensemble a été revu par SAUZADE en 1970. A part la première, facile à trouver, les quatre suivantes sont plus délicates à repérer, surtout quand la végétation est abondante. |
Tombe en blocs de Sainte-Anne N°1
Elle est située à 20 mètres au Nord du pilon (oratoire) de Ste-Anne.
(La tombe en blocs N°1 en 1994, L. Del Fabbro)
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(La tombe en blocs N°1 en 1974, M. Gourdon)
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Fouillée par Bottin an 1885 et revue par Sauzade en 1970. Tumulus de 8 mètres de diamètre Chambre circulaire complètement fermée, de 1,65 de diamètre, formée de 8 blocs.
Restes d’un squelette, tête à l’EstMobilier : perle olivaire en roche vert sombre, quelques silex et tessons, des os brûlés. (mobilier colelction Bottin à Grasse) Datation : Chalcolithique (ou Age du cuivre).
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Tombe en blocs de Sainte-Anne N°2
Elle est située 500 mètres à l’Ouest selon Gassin, au N.O selon Riba. |
(La tombe en blocs N°2 en 1994, L. Del Fabbro)
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Le quartier de Saint-Anne à Saint Vallier est aujourd'hui recouvert d'une forêt clairsemée. Des dépôts d'humus au sein même des structures sont propices à l'installation de végétaux qui entrainent peu à peu des détériorations sur les éléments constituants ces tombes en blocs. Sur le site de Saint-Anne II, nous avons noté que l'appareillage des blocs du couloir est dégradé, le seuil est éboulé et le tumulus est peu discernable sous le couvert végétal.
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(La tombe en blocs N°2 en 1974, M. Gourdon)
Casimir Bottin découvrit et fouilla cette tombe en 1882, il dressa un plan sommaire mentionnant l'emplacement des vases et sur lequel on distingue également 3 lettres (b, c et d), dont j'ignore la signification : voici ce document ci-contre
Tumulus rond de 10 mètres de diamètre.
Chambre rectangulaire (1,70 sur 1,50), faite de gros blocs. Ouverture délimitée par 2 piliers, donnant sur un couloir, large de 0,70 et long de 1,80. L’ensemble rappelle les dolmens, mais la petitesse des blocs et la profondeur de la chambre (0,90) font classer cette tombe parmi les Tombes en blocs.
Deux squelettes, tête à l’Est.
Mobilier : dans l’angle N. de la chambre, 2 vases ou gobelets campaniformes (forme de cloche renversée) "l'un dans l'autre" décorés au peigne. (cf un article sur le site consacré à ces deux vases campaniformes)
Quelques lames et éclats de silex. Ce mobilier est au Musée de Grasse. Bottin signalait deux autres vases au sud-est de la tombe, placés sur une pierre et recouverts d'une pierre plate. Datation : Chalcolithique récent (civilisation du vase campaniforme).
Le site a été révisé par Sauzade en 1969. |
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Vase campaniforme - Chalcolithique récent - H. 17,1 cm - D. 18,5 cm |
Vase campaniforme - Chalcolithique récent - H. 13,8 cm - D. 13,9 cm |
Tombe en blocs de Sainte-Anne N°3
A 50 m. à l’Ouest de la n° 2. |
(La tombe en blocs N°3 en 1994, L. Del Fabbro) |
(La tombe en blocs N°3 en 1974, M. Gourdon)
Petit tumulus. Fouillé par Bottin vers 1885 et par Goby vers 1900.
Chambre rectangulaire (1,60 sur 1,20), formée de plusieurs blocs avec une entrée de 0,45 de large donnant sur un petit couloir. Profondeur de la chambre : 0,70.
Squelettes de 12 à 15 personnes.
Mobilier : 2 grosses perles annulaires en pierre verte et 39 perles en roche verdâtre ou blanche, 2 haches polies, 1 anneau en bronze. Goby y recueuillit quelques dents, des os et une perle en calcite.
Datation : chalcolithique et peut-être Age du Bronze.
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Tombe en blocs de Sainte-Anne N°4
A 20 mètres à l’Ouest de la n° 3. |
(La tombe en blocs N°4 en 1994, L. Del Fabbro) |
(La tombe en blocs N°4 en 1974, M. Gourdon)
Petit tumulus. Fouillé par Bottin en 1885 et revue par Sauzade en 1970. Chambre partiellement détruite lors de la découverte par Bottin. Ne subsistaient que les murs Est et Nord. Squelettes de 2 adultes et de 2 enfants de 15 mois à 2 ans.
Mobilier : 2 perles olivaires en roche verte, 2 perles discoïdales en calcaire, des fragments de poteries, des os brûlés et 2 dents de carnassiers.
Datation : Chalcolithique.
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Tombe en blocs de Sainte-Anne N°5
A 50 mètres à l’Ouest de la tombe n° 4. Fouillée par Bottin en 1885, revue par Sauzade en 1970. |
(La tombe en blocs N°5 en 1974, M. Gourdon)
Chambre de forme allongée, avec une grande dalle de chevet à l’Est et 7 pierres au Nord et 6 à l’Ouest. Profondeur de la tombe : entre 0,40 et 0,85.
Un seul squelette, tête à l’Ouest.
Mobilier : perles discoïdales en calcaire et des éclats de silex avec des os brûlés.
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BIBLIOGRAPHIE
GASSIN Bernard
Atlas préhistorique du midi méditerranéen, feuille de Cannes, CNRS, Paris, 1986. N° 35 à 39, p. 45 à 51.
BOTTIN Casimir
Mémoire sur neuf tumuli de la période néolithique, in Ann. Soc. Lett., Sc. et Arts des A.M., T. X, p. 426-445.
COURTIN Jean
Le Néolithique de la Provence. Mém. de la S.P.F., T. XI, p. 177, 226, 227, 268, 298.
GOURDON Michel
Le néolithique et l'Age du Bronze dans les A.-M., mém. de maîtrise d'histoire, Université de NIce, 1956.
GOBY Paul
Coup d'oeil d'ensemble sur le préhistorique de l'arrondissement de Grasse, 2ème CPF, Vannes, 1906
CHENEVEAU René
Liste des mégalithes, pseudo-mégalithes et tumulus des Alpes-Maritimes, Mém IPAAM, t. XI, p. 99
CASTANIER Paul
Histoire de la Provence dans l'antiquité, t. I, La Provence Préhistorique et protohistorique, Paris-Marseille, 1893
Description
La chambre, ronde, d'un diamètre de 1,80m, est formée de 7 gros blocs d'environ cinquante centimètres de côté complétés par un muret de petites dalles plates sur le côté nord ; il n'y a ni entrée ni couloir visible. Le tumulus, circulaire, mesure 10 mètres de diamètre et encercle le tout.
Le matériel des fouilles
Cette tombe a été fouillée par A.GUEBHARD en 1892, par P. GOBY vers 1905 et par J. COURTIN en 1960. Guébhard a recueilli environ 300 dents, Goby une trentaine de dents et quelques fragments de silex. Courtin n'a découvert qu'une perle olivaire en calcaire.
La tombe en blocs
Le tumulus envahi de végétation, à peine discernable | ...en cours de chantier, son aspect a déjà changé |
Ce site présente un intérêt tout particulier : il nous offre deux monuments mégalithiques, espacés de 50 mètres seulement, disposant chacun d'une architecture spécifique. Le premier est un dolmen "classique" à chambre et couloir, ceinturé d'un tumulus ; le second est une tombe en blocs sous tumulus, monument typique qui s'inscrit dans une zone très restreinte correspondant aux territoires des communes de Saint-Cézaire et de Saint-Vallier dans les Alpes-Maritimes.
Description du dolmen
La chambre, rectangulaire, est formée de 5 grandes dalles. Les dalles nord et sud sont encadrées par des murets. Le couloir s'ouvre à l'ouest et est composé de deux grandes dalles et murets. Le tumulus rond mesure 10 mètres de diamètre.
Les fouilles anciennes et le matériel découvert lors des fouilles
Le mégalithe a été fouillé par C. BOTTIN, par A. GUEBHARD en 1892, peut-être par P.GOBY en 1905, et par J. COURTIN en 1960
Le dolmen avant notre intervention
Les fouilles anciennes ont livré une "ascia" rectangulaire (cf. figure), à sommet arrondi, très arquée à surface brune lissée et une autre anse "ad ascia" en trapèze rectiligne (cf. figure). Ces deux éléments sont datables du Bronze moyen (-1500 / -1200). Un poinçon plat en forme de losange a également été mis au jour, il s'agit en fait d'une alêne losangique.Les fouilles récentes ont permis de découvrir dans le couloir deux perles olivaires en roche verte, une pointe de flèche épaisse et allongée, biface, à bords denticulés et une alêne en cuivre ou bronze. Ce mobilier évoque le Chalcolithique (-2600 / -1800). Les restes humains comprenaient une cinquantaine de dents selon Guébhard.
Le dolmen après nos travaux |
Datation : B. GASSIN (CRA/CNRS) pense que ce dolmen a été érigé au Chalcolithique et qu'il a pu être réutilisé au Bronze ancien et au Bronze moyen, peut-être même au début du Bronze final.