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Faisait partie du diocèse et de la viguerie de Digne, aujourd’hui dans le canton de Digne Ouest. Sur la rive droite de la Bléone et sur le passage de la route Napoléon, le territoire dépasse à peine les 600 hectares. Peu peuplé en 1315, 70 habitants, il est déclaré inhabité en 1471. Il va ensuite reprendre vie et progresser de siècle en siècle pour dépasser les 1000 habitants en 2005. Mallis messibus est une corruption du XIIIe siècle d’un nom formé de deux mots issus du latin, malus « pommier » et du nom d’homme Messianus (1). Il faut donc renoncer à traduire par « mauvaise moisson ». L’enquête de 1252 le nomme castrum de Malas Meisons (n° 539, p. 354). L’église paroissiale est desservie par un cappellanus de Gatileriis en 1351, puis par un prior de Gatilheriis en 1376 (Pouillés, p. 256 et 259) (2) . C’est un fief de l’abbaye de Cluny (3).

233. Notre-Dame de Cathelières, ancienne paroisse

C’est sous cette orthographe qu’est citée actuellement la chapelle du cimetière située à l’écart du village près du Ravin des Cathelières. Au XIVe le nom se dit Gatilière, au XVIIe Catolières, Achard et Cassini Catorière. On a la confirmation qu’il s’agit de la première église paroissiale lors de la visite de l’évêque de Digne en 1683 : nous avons été conduit en l’église paroissiale sous le titre Sainte Anne en laquelle attandu l’esloignement l’office a été transféré de l’ancienne paroisse sous le titre Nostre Dame de Catolières où est encore le cimetière, en laquelle église Ste Anne Ce fait, aurions esté visité l’ancienne paroisse sous le titre nostre dame de Catolières dans laquelle nous avons trouvé un autel couvert de trois nappes, un tableau à platte peinture représentant la Nativité avec son cadre, deux gradins bois pins, une croix letton fort usée, deux chandeliers fer et une lampe aussi fer, ladite église est entourée du cimetière (1 G 5). Le transfert de paroisse semble avoir eu lieu en 1630, témoin la date gravée sur une pierre de l’église. En fait sainte Anne est la patronne de la paroisse et la nouvelle église a repris la titulature de la première, à Notre-Dame.

234. Chapelle Saint-Pons

Elle est citée par Achard comme chapelle rurale et signalée par Cassini, mais n’apparaît pas lors des visites pastorales du XIXe siècle. L’abbé Féraud  reconnaît que le hameau de Saint-Pons a reçu son nom de quelque chapelle en l’honneur de ce saint qui  fut élevée par des religieux qui avaient une maison de campagne dans ce quartier. Seul subsiste aujourd’hui le quartier St. Pons situé à l’ouest de la commune, près du torrent des Duyes.

235. Chapelle Saint-Clément

C’est Achard qui la cite également comme chapelle rurale. Cassini mentionne un édifice en ruine. Seul subsiste actuellement le toponyme St Clément.

Synthèse

La chapelle Notre-Dame de Cathelières et le cimetière, situés à l’écart de l’agglomération sont l’exemple typique d’une première paroisse rurale. C’est d’ailleurs sous cette appellation que la qualifie l’évêque en 1683, ancienne paroisse.

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1. J.-P. POLY, « La Petite Valence », Saint-Mayeul et son temps, Digne, 1997, p. 179, note 54.

2. Il faut ici rectifier l’erreur commise pas les rédacteurs des Pouillés qui placent le cappellanus de Magneno à Mallemoisson, alors qu’il s’agit de l’église de Mananno au Brusquet (p. 256).

3. Atlas, p. 181. Abbayes et Prieurés,p. 171. Féraud, p. 53-54

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