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Faisait partie du diocèse de Riez et de la viguerie de Moustiers, aujourd’hui dans le canton de Riez. La commune de Saint-Laurent-du-Verdon est sise sur la rive droite du Verdon entre les communes de Sainte-Croix-du-Verdon au nord et de Quinson au sud. Avec ses 889 hectares, elle a atteint péniblement les 200 habitants en 1851. De 130 habitants en 1315, elle n’en possède plus que 10 en 1471, soit deux familles (Atlas, p. 196). Entre 1240 et 1245, sous le règne de Raimond Bérenger V, l’évêque de Riez, Foulque de Caille, reçoit en donation les châteaux de Montpezat et de Saint-Laurent que le comte avait confisqué à Spada et à Guillaume d’Esparron (RACP, n° 399, p. 488). Par la suite, le 8 décembre 1309, Pierre Gantelmi, évêque de Riez, prête serment de fidèlité au roi Robert pour entr’autres Saint-Laurent. Et le 17 octobre 1466, Marc Lascaris de Tende, évêque de Riez, fait le dénombrement de ses possessions, dont in loco de Sancto Laurentio est dominus pro media parte et major dominus (seigneur pour la moitié du lieu de Saint-Laurent et comme seigneur majeur) 1. Bartel est le seul à révéler cette possession des évêques de Riez (p. 64). L’église paroissiale est, en 1274, desservie par un vicarius Sancti Laurentii (Pouillés, p. 106), mais elle n’est pas recensée par les Pouillés en 1351 ni par le GCN au XIVe siècle. Il est possible que la première vague de peste noire qui a sévi entre 1347 et 1351 ait dépeuplé le terroir et que l’église n’était plus alors en service.

Le village et l’église paroissiale dédiée à saint Laurent sont implantés dans un milieu ouvert sur un site antique. Près de l’église furent mises au jour des tombes sous tuiles, un sarcophage en plomb et un peu partout dans le village des tegulae ont été repérées, peut-être même un fragment de borne milliaire de la voie reliant Brignolles à Riez et passant à Saint-Laurent (CAG, p. 416, Collier, p. 21-22).

 

433. Chapelle Notre-Dame

Elle est située 1000 au sud du village sur une petite colline à l’altitude de 483 mètres. Dans le même milieu que le village elle a pu faire partie de ces établissements pré castraux. Mais ici aucun indice ne vient apporter quelque lueur. 500 mètres plus au nord au lieu-dit Plan Pélissier des tombes sous tuiles en bâtière furent découvertes en 1958.

 

Synthèse

Cette commune est assez pauvre en éléments bibliographiques et n’a pas attiré les historiens. Il faut reconnaître que les sources sont succinctes et peu riches. Il semble que l’habitat issu de l’enchâtellement ait réoccupé un site antique sans avoir eu besoin de se percher ailleurs.

 


1 GCN I, col. 601 et 620 et Inst. Riez, LVI, col. 411-412. 

 

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