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Faisait partie du diocèse de Senez et de la viguerie du Val de Barrême, aujourd’hui dans le canton de Barrême. La petite commune de Saint-Jacques, 466 hectares, est située immédiatement au nord de celle de Barrême et n’a jamais été très peuplée. Le maximum fut atteint en 1315 avec 180 habitants, suivi d’une chute brutale avec 15 habitants en 1471, c’est-à-dire 3 familles.

 

424. La prévôté de Saint-Jacques et l’église Saint-Martin

Dès le début du XIIe siècle est fondée une communauté de chanoines réguliers de la règle de Saint-Augustin dépendant du chapitre de Senez. La première mention d’un prévôt date de 1108 du nom de Willelmus 1. Le monastère où vivaient au XIIIe siècle neuf chanoines, puis cinq au siècle suivant, comportait des bâtiments conventuels avec un cloître ainsi qu’une église dédiée à saint Martin avec comme patron saint Jacques. Eloignée du village, l’église servait cependant de paroisse aux habitants. Lors des guerres de Religion, comme le rapporte Bouche, environ vers l’an 1570 , auquel temps l’Eglise et le Cloitre furent démolis, par l’authaurité du Comte de Carcès Lieutenant du Roy en cette province, et par l’arrest du Parlement, de peur que les Huguenots de Seine, ne vinssent se saisir de cette Maison, pour y faire un fort. L’église va continuer cependant son service avec la présence d’un seul prévôt qui assure le service religieux.

C’est en 1874 comme l’atteste l’enquête sur les lieux de culte de 1899 qu’une petite chapelle est construite au cœur du village à cause de l’éloignement de l’église. Messe et prière du soir tous les jours, baptêmes et catéchisme (2 V 73). Elle reprend la titulature de la première, saint Martin. Elle a été restaurée et inaugurée le 6 juillet 2008. Dans le cimetière jouxtant la première église Bouche et Atlas rapportent qu’on a trouvé des sépultures contenant des pots en terre disposés près de la tête du défunt (Atlas, p. 412).

 

Synthèse

Il apparaît que le village a été créé au moment où les chanoines de Saint-Augustin viennent s’installer dans le pays. Mais l’endroit choisi par eux avait déjà été occupé auparavant, témoin ce cimetière qui peut remonter à la période carolingienne ou même avant.

 


1 Mention fournie par Bouche, T I, p. 927, dans ses additions qui cite un texte de l’historien niçois Gioffredo dans son Histoire de Nice, p. 165. Par ailleurs il donne l’historique de cette prévôté et la liste des prévots (I, p. 247-278). L’Abbé Féraud dans ses Souvenirs Religieux fournit également des renseignements copiés en partie sur Bouche (p. 89-91).

 

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