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Faisait partie de la Vallée de Barcelonnette et du diocèse d’Embrun, aujourd’hui dans le canton de Barcelonnette. Les deux communes réunies en 1974 totalisent 13544 hectares et sont situées au sud de la ville de Barcelonnette. Elles sont traversées du sud au nord par le torrent le Bachelard qui se jette dans l’Ubaye. C’est en 1790 qu’elles deviennent des communes à part entière, auparavant elles faisaient partie de la communauté de Barcelonnette. Le milieu montagneux, l’étendue du territoire a favorisé l’éclosion de nombreux hameaux et par là d’églises succursales et de chapelles. A l’époque de l’abbé Féraud Fours comprenait trois paroisses et Uvernet quatre.

 

FOURS

540. Paroisse de Fours

Comme le relate l’abbé Albert, Fours est situé dans un vallon étroit, bordé de rochers et de montagnes. Le hameau est en effet à 1608 mètres d’altitude dans le vallon du Bachelard. Il dénombre 139 maisons et 750 personnes dispersées en une vingtaine de hameaux. La commune s’étire sur deux grandes lieues et l’église paroissiale est bâtie au milieu de cette distance (I, p. 223). Elle est dédiée à saint Laurent martyr et R. Collier en fournit une brève description : on peut retenir la date gravée sur la porte de 1689. Sa nef, de quatre travées, est voûtée d’un berceau surbaissé, pénétré par de profondes lunettes triangulaires. Les retombées de la voûte se font sur de forts pilastres rectangulaires, saillants, à impostes moulurées. Le chevet affecte la forme d’un cul-de-four gauchi en « fer à cheval ». La porte, en plein cintre, moulurée de deux cavets, a des impostes d’ordre toscan dégénéré. Le clocher-tour, qui flanque l’église vers le chœur, se termine en une pyramide que, naguère, de jolis bardeaux gris recouvraient (p. 214).

 

541. Paroisse de Bayasse

Le hameau de Bayasse et les autres hameaux sont encore plus hauts perchés en remontant le torrent du Bachelard, à plus de 1850 mètres d’altitude. L’abbé Albert reconnaît que l’on a accordé en 1778 le statut de succursale aux habitants du quartier. L’église est bâtie dans le hameau des Bellons et est sous le titre de saint Louis, roi de France. Elle dessert huit hameaux situés à proximité. Malgré cette église, les difficultés de circulation, surtout en hiver, ont obligé les habitants à se pourvoir de chapelles. C’est ainsi que l’on rencontre en descendant la vallée,

. la chapelle Sainte-Anne aux Cordiers,

. la chapelle Notre-Dame de la Lumière aux Longs

. la chapelle Saint-Jean-Baptiste à Goudine

. la chapelle Saint-Jacques au Villard-des-Arnauds

. la chapelle Saint-Blaise près du hameau ruiné du Verger

 

542. Paroisse de Ville-d’Abas

Elle est située en aval de Bayasse et est composée, selon Féraud, de plusieurs hameaux rassemblant 180 âmes. L’église, sous le titre de saint Marc, fut érigée en paroisse en 1820 d’après R. Collier et elle est composée d’une vaste travée centrale voûtée d’une coupole aplatie sur pendentifs et limitée par quatre arcs en plein cintre (p. 383). 200 mètres au nord de l’église a été bâtie une petite chapelle au Vésinat.

 

UVERNET

543. Paroisse d’Uvernet

Pour l’abbé Féraud, la paroisse d’Uvernet comprend le village et les hameaux des Allarics, du Conninguiou, du Chastellaret, de La Combe, de La Tourrache, les Inonduous et du Rouget. Total : 200 âmes. Elle fut démembrée de la paroisse de St-Pons en 1698 pour être érigée en cure. Eglise sous le titre de St-André et date de 1677. Fête patronale : jour de la Visitation (2 juillet) et attire un grand concours (p. 211). A l’époque de l’abbé Albert, la paroisse est desservie par un prêtre qui s’occupe également de la paroisse de Moulanès. Pour R. Collier, l’église paroissiale daterait de 1677. En tout cas, elle atteste le XVIIe siècle. Sa nef s’allonge sur deux travées, voûtées d’arêtes et coupées par un doubleau retombant sur des pilastres à dosseret. A gauche, une petite chapelle latérale, avec berceau à pénétration triangulaire de lunettes. Le chœur, plus bas que la nef et introduit par un gros doubleau, est voûté d’arêtes avec des compartiments bombés. Enfin, un clocher-tour, de section carrée, se dresse à l’angle du chœur (p. 221).

 

544. Paroisse des Agneliers

L’abbé Féraud nous renseigne sur cette paroisse qui fut démembrée de la paroisse St-Pons en 1652. Elle est composée de 6 hameaux : les Agneliers, St-Pierre, Chancellaye, Morjouan, Mallune, le Rouchas. Total : 150 âmes. Eglise dédiée à Saint-Jean-Baptiste (p. 211). Au temps de l’abbé Albert il existe par contre deux églises paroissiales, une aux Agneliers sous le titre de Saint-Jean-Baptiste et l’autre à Mourjuan sous le titre de Notre-Dame de Pitié avec un curé qui passe 8 mois aux Agneliers et 4 mois à l’autre. Il y a un prêtre à Chancelaye pour desservir l’église (p. 220). Cette paroisse comprend donc :

. une église paroissiale aux Agneliers sous le titre de Saint-Jean-Baptiste, située aux Agneliers Bas,

. une chapelle, qui fut un temps paroissiale, à Morjuan, dédiée à Notre-Dame-de-Pitié,

. une chapelle à Chancelaye, signalée ruinée par les cartes modernes.

 

545. Paroisse des Molanès

Pour l’abbé Féraud, la paroisse de Moulanès était autrefois, depuis 1698, une annexe où le curé d’Uvernet était obligé de résider la moitié de l’année. 8 hameaux : Moulanès, les Marteaux, le Rochas, le Villaret, les Moïs, le Forest et Prarostan. Total : 180 âmes. Eglise dédiée à Saint-Jean-Baptiste et a pour fête patronale la Nativité de la Vierge (p. 211-212). R. Collier date l’église du début du XVIIIe siècle. L’abbé Albert nous apprend qu’il existe à Moulanès un prieuré d’ancienne fondation dont le revenu annuel produit la somme de 1200 livres. Les biens de ce prieuré consistent en une maison, en des fonds de terres et en partie de la dîme du terroir de la communauté de Barcelonnette. On croit que ce prieuré, occupé aujourd’hui par un ecclésiastique séculier, appartenait anciennement aux religieux de St-Benoît (p. 221). Il associe l’origine du prieuré aux moines de Boscodon qui en se rendant à Laverq pour y fonder un monastère, s’arrêtèrent à Moulanès et y bâtirent un petit monastère. On peut situer ce prieuré au lieu-dit le Couvent situé au sud de Molanès et que le cadastre de 1832 nomme le Prieuret.

 

546. Paroisse de La Maure

Du temps de l’abbé Albert, cette paroisse qui dépendait de Saint-Pons fut érigée en église succursale en 1778 (p. 220). L’abbé Féraud y dénombre quatre hameaux : Maure, le Pied-de-Maure, la Fournière, Praloup. Total : 200 âmes. Eglise dédiée à St-Barthélemy (p. 212). On dénombre dans cette paroisse,

. l’ancienne église paroissiale de La Maure dédiée à saint Barthélemy,

. une chapelle rurale au Pied de la Maure, encore en état,

. une chapelle ruinée aux Jauberts, mais qui dépendait de la paroisse de Saint-Pons

. une chapelle moderne, dédiée à saint François d’Assise à la station de Pra-Loup

Toutes les églises et chapelles mentionnées sont encore en état, sauf celles que nous indiquons ruinées.

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